Montage pour simuler le cloutage des couples

Bonjour,

Ceux qui travaillent "en charpente" rencontrent ce problème. Les couples sont en deux épaisseurs et composés de plusieurs parties (varangue, genoux, allonges) qui sont assemblées entre elles par des clous et des chevilles. Les pièces étant collées entre elles, les modéliste simulent ce cloutage soit par du laiton, soit par le l'ébène.

Le nombre de couples étant assez élevé, l'opération peut se révéler vite répétitive et fastidieuse. Sachant, par ailleurs, que la tranche des couples est peu visible une fois le modèle terminé, j'ai bricolé ce petit "machin", à partir de matériel qui traînait dans un coin. L'effet est saisissant, on ne voit pas la différence.

Evidemment, pour les autres parties du modèle, j'utilise la technique des "clous" et "chevilles" en ébène, que je préfère au laiton, car plus proche de la réalité (question de goût).

Voici le montage qui se passe de commentaire : un support de perceuse Maxicraft, un fer à pyrograver, une panne tournée dans de l'acier doux (le laiton aussi mince chauffe trop et se tord sous la chaleur) et roule, Raoul.

Ainsi qu'en atteste les deux dernières photos du spoiler, avec une panne différente, le même montage, peut, par exemple, servir a confectionner les oeillets d'une bande de ris sur une voile :



Pour voir les autres photos, contenues dans le spoiler, cliquez sur la bande blanche ci-dessous

Spoiler:

Bonjour,
Système simple mais efficace , désolé mais je ne vois qu’une seule photo.
Denis

Denis a écrit:Bonjour,
Système simple mais efficace , désolé mais je ne vois qu’une seule photo.

Bonjour,

les autres sont en spoiler : il faut cliquer sur la bande blanche, sous la première photo, avec le mot "spoiler" en grisé.
Peut-être est-ce une technique qui ne s'utilise pas sur ce forum ? Cette balise permet de réduire le temps d'affichage des messages contenant plusieurs photos. Ceux qui ne sont pas intéressés peuvent ainsi passer le message sans avoir charger toutes les photos.

Balise "spoiler" dans l'item "Autres" de la barre de menus.



Mais si ce n'est pas l'usage, ici : promis je ne le ferai plus.

PS : C'est peut-être pour cela que dans ma présentation du poste de combat d'un canon de 36, certains trouvaient que cela manquait de photos. Elles étaient en "spoiler"

Bonjour Alain
Pour le poste de combat oui effectivement, je me demandais d'où sortait cette bande blanche..?? (vais y retourner du coup pour tout voir)
Merci pour le tuyau, celui du pyrograveur également

re bonjour,
ok , un débutant reste un débutant, un débutant .......
Denis

Meûûh non !
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître... qu'y disait mon camarade Alfred (de Musset).

re,
Pour ce clouage en ébène , quel est le diamètre des clous.

Merci

alain60 a écrit:tu tailles tes "clous" à partir de quoi? Baguette de section carrée ou de section ronde, si tant est que l'on en trouve?
Pour les gournables (les chevilles)*, quelle essence de bois, conseilles-tu? J'ai souvent vu du noyer.

Denis a écrit:Pour ce clouage en ébène , quel est le diamètre des clous.

Bonjour,
Pour que ce sujet ne soit pas perdu au milieu d'un autre, je vais en ouvrir un nouveau "Cloutage , chevillage en ébène".

Non faites suivre est nous verrons ensemble ce qui est à supprimer , je peut si vous le désirez déplacer ce sujet dans astuces , comme vous voulez .
denis

Denis a écrit:Non faites suivre est nous verrons ensemble ce qui est à supprimer

Hello !

D’abord, pour répondre à Denis sur la question du diamètre des clous : tout dépend de l'emplacement du ci-devant clou sur le navire.

Ensuite, c’est l’échelle de construction du modèle qui dicte les dimensions. Suivant que l’on travaille au 1/24ème, au 1/36ème ou au 1/72ème, un clou ou une cheville n’auront pas le même diamètre .

Il y a des milliers de clous et de chevilles (tous forgés à la main) sur un bâtiment. Le perçage de leur emplacement était réservé à des ouvriers hautement spécialisés qui, à l'instar du Poinçonneur des Lilas de Gainsbourg, ne faisaient que cela.

Juste pour le fun, je ne résiste pas au plaisir de vous montrer le chevillage de la partie arrière d’un vaisseau (dessin extrait du Vaisseau de 74 Canons de J. Boudriot).


En général, sur un modèle, on se borne à ne représenter que les clous et chevilles du bordé (partie extérieure de la coque), du vaigrage (revêtement intérieur de la coque) et les tapes (chevilles de bois) qui recouvrent les clous, par exemple sur un pont, puisqu’il ne faut pas oublier que les 9/10ème des matelots étaient pieds-nus.

C’est donc sur ces clous que nous allons nous pencher.

S’il faut en croire Boudriot (et pourquoi ne pas le croire ? Je vous le demande) :
« La longueur des clou à employer est déterminée par un rapport tel que le clou doit pénétrer dans la pièce inférieure sur les 5/9ème de sa tige.
L’épaisseur des clous est de l’ordre du 20ème de sa longueur.
La tête, de forme approximativement carrée, est plate . La largeur de la tête est égale au double de l’épaisseur de la tige. »

Avec un bon tube d’aspirine et en sortant de Polytechnique, rien de plus simple que de calculer précisement la taille des têtes de clous mais il n’est peut-être pas nécessaire de sodomiser les diptères outre mesure et pour du 1/48ème, par exemple, ça ira de 0,8 à 0,5 mm.

Voilà, c’était la minute pédante de Tonton Alain.

Ceux qui s’intéressent à ce sujet et qui voudraient aller plus loin pourront télécharger ICI ces documents d'époque, sur le site de Bruno Rimlinger, un excellent modéliste.

C’est un peu volumineux mais cela constitue une source de travail appréciable.

En pratique, pour répondre à Alain60 :

Perso. –et même si c’est une horreur à travailler- je préfère l’ébène au noyer pour les clous et chevilles.. Les gournables (chevilles en bois) peuvent être en noyer, de même que les « tapes » (bouchons de bois qui recouvrent les têtes de clous).

Pour les chevilles en ébène, pas la peine de se mettre la rate au court-bouillon pour en trouver des rondes et des carrées de toutes les tailles : de la simple baguette carrée d’environ 1mm. fera l’affaire pour tous les clous, quel que soit leur diamètre.

En effet, c’est le trou que vous percerez avec un forêt et une perceuse légère, genre Dremel ou Proxxon, qui déterminera le bon diamètre.

Avec une petite ponceuse serrée dans un étau ou même un simple cutter, taillez en pointe carrée l’extrémité d'une baguette. Dans chaque trou fait au diamètre qui va bien, enfoncez-là à force à l'aide d'une pince à becs plats. Coupez presque au raz. Un coup de scotch-brite, qui est bien supérieur au papier de verre* pour la finition, vous donnera l'infime surépaisseur qui fait chic.

Re-begin again pour le trou suivant. Même pas besoin de colle. Elle est pas belle la vie ?

- T’es rigolo, toi, n’allez-vous pas manquer de me rétorquer, tu les trouves où tes baguettes d’un millimètre ?

Rien de plus simple, surtout si vous possédez une scie circulaire.

Réglez le guide à 1mm. Sortez la lame à environ 1,5 mm. Réalisez un premier passage avec la planchette d’ébène plaquée verticalement contre le guide. Ensuite la planchette est repassée à plat, sans dérégler le guide : la baguette sortira toute seule sans avoir à être tenue. (elle aura même une fâcheuse tendance à aller se fourrer sous l'établi, dans la poussière et les copeaux).


Sinon, rabattez-vous sur internet mais on n’y trouve guère que du 1x2 mm. Ayant la chance d’être autonome en bois de toute sorte pour quelques années encore, je ne connais pas trop les revendeurs.

Ici, peut-être : http://web.mac.com/boisbuis/Boisbuis.MAC/tarif_Modélisme.html

Ce sont des planchettes, mais avec un bon cutter...

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* Je n'utilise jamais de papier de verre, pour aucune opération : cela ne fait qu'encrasser les pores du bois. Uniquement des racloirs faits avec les lames de cutter meulés, des vieilles lames de scie à métaux, voire des morceaux de verre. Le résultat est incomparable.

Re bonjour Alain
Merci pour cet exposé, et le traduction des termes techniques de marine .
Pour la pénétration du clou dans son support j’ai repris mes cours de techno menuiserie la pénétration des clous sur le support en menuiserie doit être de 2,5 fois l’épaisseur de la pièce a clouer nous arrivons pratiquement au même résultat
J.Boudriot a donc raison .
Pour le débit des baguettes d’ébéne vous avez parfaitement raison , j’ai réalisé les enfléchures du Belem qui sont en bois de cette façon .
Cette méthode est aussi employer en menuiserie pour les feuillures de vitrage les baguettes ainsi récupérés ( parcloses) remplacent le mastic .