Construction d’une coque en bois
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MODELISME NAVAL BOIS :: CHANTIERS DE CONSTRUCTION NAVAL MAQUETTES STATIQUES :: TRUC ET ASTUCES EN MODELISME STATIQUE
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Construction d’une coque en bois
Les articles que je vais publier ici concernent avant tout le modélisme que je pratique, à savoir le modélisme naval navigant radio-commandé à partir de plans de modélisme. Je crois que malgré tout ils peuvent être utiles à tous qui pourront les adapter à leur construction car les principes généraux restent les mêmes. Il ne s'agit absolument pas de modélisme dit "d'arsenal" ou la conformité avec la construction réelle est primordiale, mais il s'agit d'expliquer comment on peut arriver à un résultat correct, et la compréhension de ces principes devrait permettre aux débutant de déjouer les approximations rencontrées dans les kits.
Il est certain que face à un kit mal conçu et dont les fournitures sont de piètre qualité, un modéliste expérimenté arrivera malgré tout à une coque correcte, mais les modélistes expérimentés n'achètent plus ce genre de kits.
Cette série d'explications a donc pour but d'expliquer aux débutants comment il faut s'y prendre et de leur éviter un découragement compréhensible si ils n'arrivent à rien .
---------------
La structure d’une coque est un peu comparable à un squelette constitué d’une épine dorsale (la quille) sur laquelle s’ajustent les côtes (les couples) recouvertes de peau (le bordage)
La charpente axiale du bateau est constituée principalement de l’assemblage de trois éléments : la quille, l’étrave et l’étambot. Pour la réaliser, on préférera les tasseaux de bois dur à du multiplis, simplement pour profiter au maximum du sens des fibres du bois pour l’étanchéité, et de la flexibilité de la pièce ainsi formée.
Le bois dur se trouve en magasin de bricolage : Cambara, Méranti, Hêtre... Il conviendra avant tout d’éviter les bois vrillés en vérifiant leur rectitude. Evitez donc le pin et le sapin qui ont trop tendance à bouger même après un long temps de séchage. Ces tasseaux seront amenés par rabotage aux dimensions de la section de la quille.
La Quille : Généralement rectiligne et de section rectangulaire, elle sera découpées aux dimensions de la vue de profil du plan. Son extrémité avant (côté proue) coupée en oblique s’aboutera contre l’étrave, le "bois de bout" sera ainsi protégé par le brion.
L’Étrave : Découpée dans le même tasseau que la quille, elle sera effilée sur son bord antérieur afin de fendre les flots. En modélisme simplifié, l’étrave est souvent arrondie au niveau de la quille pour figurer ce que l’on nomme le brion. L’assemblage entre la quille et l’étrave doit être consolidé par une pièce de bois chantournée, venant renforcer l’intérieur de l’angle, et nommée marsouin
L’Étambot : Toujours les mêmes tasseaux pour réaliser l’arrière de la charpente, constitué du massif arrière (pièces de bois parallèles à la quille) venant s’abouter contre l’étambot, lui même chevillé au talon de la quille, et lui aussi arrondi pour permettre un débattement libre au safran. Chaque section antérieur des pièces du massif sert d’appui à un couple. Si le bateau est pourvu d’un moteur, un trou doit traverser le massif et l’étambot, pour permettre le passage du tube d’étambot. Différents trucs de construction permettent de faciliter la mise en place de ce tube.
Mise en place du tube d’étambot
Plutôt que de percer l’étambot à la foreuse après l’assemblage (avec tous les problèmes d’alignement et de longueur de mèche que cela suppose), on peut prévoir un coffrage : étambot et massif en deux parties, entre lesquelles se place le tube, noyé dans de l’araldite. Deux joues mises à fleur viennent ensuite refermer l’ensemble.
La Voûte : La partie de la coque en surplomb au dessus du gouvernail se nomme la voûte, et sauf sur les coques à cul pointu ou arrondi, elle se termine par le tableau. En construction traditionnelle, cet ensemble est très complexe à implanter, et se fait notament en s’appuyant sur les couples arrière, alors qu’en construction simplifiée ceux-ci ne sont pas encore mis en place. Par facilité, on n’utilisera qu’une seule allonge de voûte et un tableau en contre-plaqué. Visuellement, après bordage, l’aspect sera malgré cela conforme à la réalité.
Assemblage : Toutes les différentes sections de tasseau seront collées entre elles, bien à plat sur le plan (éventuellement protégé). Les assemblages peuvent être renforcés par tétonnage, ou plus simplement par chevillage : après séchage, percer les trous des chevilles dans l’axe de la quille à travers l’arrondi du brion, et par dessous la quille dans l’axe de l’étambot ; insérer en force les chevilles de hêtre légèrement encollées. Le marsouin et l’empilement du massif arrière peuvent aussi être chevillés. Une série de petits tasseaux collés sur la quille constituent des mortaises pour l’implantation renforcée des couples.
Finition : Avant de passer à l’assemblage quille/couples, il reste à creuser la rablure dans la quille, l’étrave et l’étambot. On peut utiliser un cutter, une fraise de dentiste, etc. Cette rablure recevra sur l’étrave et l’étambot les extrémités des bordages, alors que sur la quille c’est le galbord qui viendra s’y encastrer sur toute sa longueur. La profondeur et l’angle de dégagement seront donc à adapter en conséquence aux différents endroits.
La rablure
Creusée dans la quille, la rablure recevra le premier bordage appelé galbord. Dans l’étrave et l’étambot, les extrémités des bordages pourront être fixés sur des apôtres.
La Bande Molle
Le "bois de bout" de la quille, très poreux, est protégé par le brion de l’étrave, lui même protégé par la bande molle (en feuille de plomb) qui court jusqu’au talon de quille.
Le tube de Jaumière
Dans la voûte, un trou sera percé pour recevoir l’axe du safran. Le pied de cet axe s’appuie sur le sabot de quille. L’arrondi de l’arrière de l’étambot permet la rotation libre du safran.
Les couples
Sur la quille (la colonne vertébrale) que nous venons de construire et qui décrit le profil de la coque en 2D, nous allons maintenant implanter les couple (les côtes) et ainsi voir apparaître en 3D le volume de la coque. Sur le plan, les couples peuvent être dessinés sous différentes formes : soit simplement figurés par un trait fin de part et d’autre d’un axe vertical (à gauche le plan de forme des couples avant, et à droite le plan de forme des couples arrière), soit dessinés séparément avec leurs différents éléments, soit entièrement, bordé compris ou bordé déduit, parfois même avec des (faux) barrots de pont.
Avant d’aller plus avant dans la construction modéliste simplifiée, voyons comment est réellement fabriqué un couple en construction navale (ou en modélisme d’arsenal)
Couple traditionnel très schématisé
1-2 = varangue, 3-4-5-6 = allonges de fond,7-8-9-10 genoux et allonges de sommet
Le couple est constitué de différentes parties : à cheval sur la quille et y maintenue par la carlingue, la varangue (constituée de deux pièces de bois accolées) est prolongée par les allonges de fond, les genoux et les allonges de sommet, soit 10 pièces de bois pour fabriquer un seul couple ! Les genoux correspondent à ce qu’on appelle les bouchains, qui sur certaines coques ne sont pas arrondis mais en angle (on parle alors de coques à bouchains vifs). Toutes ces pièces de bois sont choisie dans des branches d’arbre qui présentent déja +/- la courbure souhaitée, et ainsi le fil du bois n’est jamais sectionné. La distance séparant deux couples était en principe inférieure au diamètre des boulets tirés par les canons de l’adversaire !
En modélisme simplifié, les couples seront découpé d’une seule pièce en ctp, et leur nombre sera fortement diminué. En pratique, un modèle sera constitué d’une douzaine ou une quinzaine de couples.
Même si les couples sont dessinés en entier sur le plan, il sera prudent de ne les décalquer que par moitié puis de replier selon l’axe le calque obtenu pour tracer l’autre côté afin de s’assurer de la parfaite symétrie du couple. En effet, beaucoup de plans sont tirés sur du papier OCÉ à développement humide qui ne garanti pas la stabilité dimentionnelle du papier. Attention également si vous décidez de photocopier des couples, les photocopieurs (ni les scanners) ne reproduisent pas 1/1 dans les deux sens ! ...et si vous décidez de coller sur le bois la copie obtenue, attention aux colles qui distendent le papier.
Les couples sont maintenant découpés dans un ctp marin d’épaisseur adaptée, et évidés afin de dégager l’intérieur du bateau naviguant. Avant le collage en place, il est judicieux de percer quelques trous à hauteur des genoux, trous qui serviront à enfiler les différents cablages électriques devant courir à fond de cale. C’est plus propre et c’est plus beau que des fils qui trainent partout ! Pour un bateau de moins de 50 cm utiliser du ctp de 3mm. Du ctp de 5 ou 6mm pour une longueur de bateau jusque 80 cm, et 8 à 12 mm au delà.
Les allonges de sommet peuvent reprendre également les jambettes de pavois, mais c’est beaucoup mieux si elles s’arrètent au niveau du livet de pont. Les jambettes seront ajoutées après poncage de la coque. Les barrots de pont peuvent faire partie du couple, mais il sera beaucoup plus précis de remplacer ces faux barrots par une simple lisse d’ouverture en baguette 5x5 durant la construction, et d’ajuster de vrais barrots une fois la coque terminée.
Quid de la méthode de construction à adopter : quille en l’air ou quille en bas ?
Pour le débutant, on peut affirmer que la meilleure méthode est quille en l’air, tout étant bien fixé sur un chantier jusqu’au séchage complet du dernier des bordages.
Mais, une fois n’est pas coutume, je vais ici développer une méthode quille en bas. Et en même temps, par un ordre de construction inhabituel, aider à résoudre les problèmes apparaisant toujours si les couples bien que symétriques ne sont pas dessinés de dimension précise, ni implantés juste là où il faudrait dans des carlingues de quille ménagées d’après un plan imprécis. Et malheureusement, c’est souvent le cas.
(C’est aussi quille en bas que l’acquéreur d’une boîte de construction devra travailler neuf fois sur dix, car le fabricant n’a pas prévu d’allonges à ses couples prédécoupés au laser)
Chaque couple, dont le dessin est reproduit sur le bois, est découpé à la scie sauteuse ou à chantourner et sa varangue est échancrée de manière à venir se positionner "à cheval" sur la quille à l’emplacement prévu sur le plan. Attention, cet emboitement doit serrer, mais le couple doit se positionner bien perpendiculaire dans les deux sens ! Chaque couple est donc équipé de sa lisse d’ouverture qui en garanti temporairement la solidité. La quille est maintenue à son inclinaison par rapport à la ligne de flottaison sur un ber de montage. La ligne de flottaison est donc parallèle à ce ber. Plaçons les couples sur la quille, bien perpendiculaires à la ligne de flottaison et parallèles entre eux, mais avant collage vérifions leur positionnement : Sur certains plans, la vue de profil ne montre pas l’épaisseur du couple, mais seulement un trait pointillé qui défini son emplacement. L’emplacement de quoi ? de l’axe du couple, de la partie avant ou de la partie arrière de son chant ? Beaucoup d’encre a déjà coulé à ce propos. Simplement, mettons en place rigoureusement le premier et le dernier couple. Le couple le plus large (le maître bau) est également positionné précisément. Une latte de bordage 3x10 en tilleul sera alors mise en place de chaque côté du bateau, au niveau du livet de pont, maintenue par quelques clous ou épingles dans la rablure de l’étrave et au tableau arrière, et venant s’appuyer au premier couple, au maître bau et au dernier couple qui seront équerrés à ce moment là. Equerrer un couple, c’est en poncer le chant de facon à permettre au bordage d’être collé sur toute l’épaisseur du couple et pas seulement sur un angle. L’élasticité naturelle des fibres de la baguette de bordage va nous donner une courbe harmonieuse de l’avant à l’arrière du bateau et passant contre les trois couples en place. Les couples suivants étant équerrés à la volée seront éventuellement avancés ou reculés sur la quille des quelques millimètres nécessaires à leur parfaite jonction avec le bordé. Cette méthode n’est pas orthodoxe, c’est vrai ! mais n’est il pas préférable d’obtenir un bateau dont la coque droite et symétrique n’est pas vraiment conforme au plan, plutôt que pas de bateau du tout parce que finalement rien ne tombait juste et qu’on a tout jeté à la poubelle avant d’aller s’inscrire à un club de maquettes plastique ou de macramé.
La latte de 3x10 en tilleul (ou mieux : une règlette métallique) donne par sa flexibilité naturelle une courbe harmonieuse. Les couples intermédiaires peuvent être légèrement avancés ou reculés afin de bien s’appliquer contre cette latte.
Cette astuce permet de résoudre un autre problème ayant lui aussi fait couler beaucoup d’encre, à savoir si le dessin du couple sur le plan décrit l’avant ou l’arrière du chant du couple en question, avant ou après équerrage. En fait, le dessin représente le couple fini, et il suffit de considérer que le couple s’aligne devant le trait de positionnement pour les couples de l’avant du bateau, et derrière ce trait pour les couples de l’arrière. Ainsi, l’équerrage du couple enlèvera toujours de la matière en trop. Bien sûr, des plans précis permettent de travailler précis, mais j’ai remarqué que c’est justement les débutants qui se procurent des plans de début (jusque là c’est une bonne idée) mais que ces plans simples sont souvent bien mal dessinés. Il s’ensuit un découragement compréhensible quand on se rend compte que tout est collé... et que tout est de travers !
Tout est en place, les différents emplacements des couples sont marquées au crayon sur la quille. Maintenant, on va fixer solidement par collage une baguette de section 3x15 au milieu de chaque lisse d’ouverture, prenant appui à l’étrave sur le rebord aménagé au niveau des préceintes, et sur le milieu du tableau arrière. La profondeur de l’échancrure des varangues sera éventuellement ajustées pour que la ligne de flottaison de chaque couple soit dans le plan horizontal et que la lisse d’ouverture de chaque couple affleure bien la baguette qui correspond à la tonture donnée par le plan. Après contrôle de tous les ajustements dans tous les axes, on peut alors coller les couples sur la quille.
Ajuster la profondeur des échacrures des couples
Sur chaque couple, un trait figure la ligne de flottaison. Tous ces traits doivent être parfaitement alignés horizontalement. On doit aussi contrôler la concordance des lisses d’ouverture avec la tonture.
Au niveau du massif d’étambot, les chants avant des pièces du massif seront éventuellement ajustées à la position définitive des couples censés s’y appuyer. Entre chaque couple, sur la quille, on collera des sections de tasseaux faisant office de carlingue. N’utilisez que de la colle blanche résistant à l’eau (D3), et attendez maintenant plusieurs jours avant d’enlever la quille de son ber.
Les Jambettes de pavois
Les jambettes de pavois sont implantées d’après le plan, éventuellement accolées à un couple. Entre les jambettes, une entretoise supporte le plat-bord
Les Barrots de pont
La bauquière et la contre bauquière s’appuient sur une encoche du couple. Elles supportent les barrots de pont
Il est certain que face à un kit mal conçu et dont les fournitures sont de piètre qualité, un modéliste expérimenté arrivera malgré tout à une coque correcte, mais les modélistes expérimentés n'achètent plus ce genre de kits.
Cette série d'explications a donc pour but d'expliquer aux débutants comment il faut s'y prendre et de leur éviter un découragement compréhensible si ils n'arrivent à rien .
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La structure d’une coque est un peu comparable à un squelette constitué d’une épine dorsale (la quille) sur laquelle s’ajustent les côtes (les couples) recouvertes de peau (le bordage)
La charpente axiale du bateau est constituée principalement de l’assemblage de trois éléments : la quille, l’étrave et l’étambot. Pour la réaliser, on préférera les tasseaux de bois dur à du multiplis, simplement pour profiter au maximum du sens des fibres du bois pour l’étanchéité, et de la flexibilité de la pièce ainsi formée.
Le bois dur se trouve en magasin de bricolage : Cambara, Méranti, Hêtre... Il conviendra avant tout d’éviter les bois vrillés en vérifiant leur rectitude. Evitez donc le pin et le sapin qui ont trop tendance à bouger même après un long temps de séchage. Ces tasseaux seront amenés par rabotage aux dimensions de la section de la quille.
La Quille : Généralement rectiligne et de section rectangulaire, elle sera découpées aux dimensions de la vue de profil du plan. Son extrémité avant (côté proue) coupée en oblique s’aboutera contre l’étrave, le "bois de bout" sera ainsi protégé par le brion.
L’Étrave : Découpée dans le même tasseau que la quille, elle sera effilée sur son bord antérieur afin de fendre les flots. En modélisme simplifié, l’étrave est souvent arrondie au niveau de la quille pour figurer ce que l’on nomme le brion. L’assemblage entre la quille et l’étrave doit être consolidé par une pièce de bois chantournée, venant renforcer l’intérieur de l’angle, et nommée marsouin
L’Étambot : Toujours les mêmes tasseaux pour réaliser l’arrière de la charpente, constitué du massif arrière (pièces de bois parallèles à la quille) venant s’abouter contre l’étambot, lui même chevillé au talon de la quille, et lui aussi arrondi pour permettre un débattement libre au safran. Chaque section antérieur des pièces du massif sert d’appui à un couple. Si le bateau est pourvu d’un moteur, un trou doit traverser le massif et l’étambot, pour permettre le passage du tube d’étambot. Différents trucs de construction permettent de faciliter la mise en place de ce tube.
Mise en place du tube d’étambot
Plutôt que de percer l’étambot à la foreuse après l’assemblage (avec tous les problèmes d’alignement et de longueur de mèche que cela suppose), on peut prévoir un coffrage : étambot et massif en deux parties, entre lesquelles se place le tube, noyé dans de l’araldite. Deux joues mises à fleur viennent ensuite refermer l’ensemble.
La Voûte : La partie de la coque en surplomb au dessus du gouvernail se nomme la voûte, et sauf sur les coques à cul pointu ou arrondi, elle se termine par le tableau. En construction traditionnelle, cet ensemble est très complexe à implanter, et se fait notament en s’appuyant sur les couples arrière, alors qu’en construction simplifiée ceux-ci ne sont pas encore mis en place. Par facilité, on n’utilisera qu’une seule allonge de voûte et un tableau en contre-plaqué. Visuellement, après bordage, l’aspect sera malgré cela conforme à la réalité.
Assemblage : Toutes les différentes sections de tasseau seront collées entre elles, bien à plat sur le plan (éventuellement protégé). Les assemblages peuvent être renforcés par tétonnage, ou plus simplement par chevillage : après séchage, percer les trous des chevilles dans l’axe de la quille à travers l’arrondi du brion, et par dessous la quille dans l’axe de l’étambot ; insérer en force les chevilles de hêtre légèrement encollées. Le marsouin et l’empilement du massif arrière peuvent aussi être chevillés. Une série de petits tasseaux collés sur la quille constituent des mortaises pour l’implantation renforcée des couples.
Finition : Avant de passer à l’assemblage quille/couples, il reste à creuser la rablure dans la quille, l’étrave et l’étambot. On peut utiliser un cutter, une fraise de dentiste, etc. Cette rablure recevra sur l’étrave et l’étambot les extrémités des bordages, alors que sur la quille c’est le galbord qui viendra s’y encastrer sur toute sa longueur. La profondeur et l’angle de dégagement seront donc à adapter en conséquence aux différents endroits.
La rablure
Creusée dans la quille, la rablure recevra le premier bordage appelé galbord. Dans l’étrave et l’étambot, les extrémités des bordages pourront être fixés sur des apôtres.
La Bande Molle
Le "bois de bout" de la quille, très poreux, est protégé par le brion de l’étrave, lui même protégé par la bande molle (en feuille de plomb) qui court jusqu’au talon de quille.
Le tube de Jaumière
Dans la voûte, un trou sera percé pour recevoir l’axe du safran. Le pied de cet axe s’appuie sur le sabot de quille. L’arrondi de l’arrière de l’étambot permet la rotation libre du safran.
Les couples
Sur la quille (la colonne vertébrale) que nous venons de construire et qui décrit le profil de la coque en 2D, nous allons maintenant implanter les couple (les côtes) et ainsi voir apparaître en 3D le volume de la coque. Sur le plan, les couples peuvent être dessinés sous différentes formes : soit simplement figurés par un trait fin de part et d’autre d’un axe vertical (à gauche le plan de forme des couples avant, et à droite le plan de forme des couples arrière), soit dessinés séparément avec leurs différents éléments, soit entièrement, bordé compris ou bordé déduit, parfois même avec des (faux) barrots de pont.
Avant d’aller plus avant dans la construction modéliste simplifiée, voyons comment est réellement fabriqué un couple en construction navale (ou en modélisme d’arsenal)
Couple traditionnel très schématisé
1-2 = varangue, 3-4-5-6 = allonges de fond,7-8-9-10 genoux et allonges de sommet
Le couple est constitué de différentes parties : à cheval sur la quille et y maintenue par la carlingue, la varangue (constituée de deux pièces de bois accolées) est prolongée par les allonges de fond, les genoux et les allonges de sommet, soit 10 pièces de bois pour fabriquer un seul couple ! Les genoux correspondent à ce qu’on appelle les bouchains, qui sur certaines coques ne sont pas arrondis mais en angle (on parle alors de coques à bouchains vifs). Toutes ces pièces de bois sont choisie dans des branches d’arbre qui présentent déja +/- la courbure souhaitée, et ainsi le fil du bois n’est jamais sectionné. La distance séparant deux couples était en principe inférieure au diamètre des boulets tirés par les canons de l’adversaire !
En modélisme simplifié, les couples seront découpé d’une seule pièce en ctp, et leur nombre sera fortement diminué. En pratique, un modèle sera constitué d’une douzaine ou une quinzaine de couples.
Même si les couples sont dessinés en entier sur le plan, il sera prudent de ne les décalquer que par moitié puis de replier selon l’axe le calque obtenu pour tracer l’autre côté afin de s’assurer de la parfaite symétrie du couple. En effet, beaucoup de plans sont tirés sur du papier OCÉ à développement humide qui ne garanti pas la stabilité dimentionnelle du papier. Attention également si vous décidez de photocopier des couples, les photocopieurs (ni les scanners) ne reproduisent pas 1/1 dans les deux sens ! ...et si vous décidez de coller sur le bois la copie obtenue, attention aux colles qui distendent le papier.
Les couples sont maintenant découpés dans un ctp marin d’épaisseur adaptée, et évidés afin de dégager l’intérieur du bateau naviguant. Avant le collage en place, il est judicieux de percer quelques trous à hauteur des genoux, trous qui serviront à enfiler les différents cablages électriques devant courir à fond de cale. C’est plus propre et c’est plus beau que des fils qui trainent partout ! Pour un bateau de moins de 50 cm utiliser du ctp de 3mm. Du ctp de 5 ou 6mm pour une longueur de bateau jusque 80 cm, et 8 à 12 mm au delà.
Les allonges de sommet peuvent reprendre également les jambettes de pavois, mais c’est beaucoup mieux si elles s’arrètent au niveau du livet de pont. Les jambettes seront ajoutées après poncage de la coque. Les barrots de pont peuvent faire partie du couple, mais il sera beaucoup plus précis de remplacer ces faux barrots par une simple lisse d’ouverture en baguette 5x5 durant la construction, et d’ajuster de vrais barrots une fois la coque terminée.
Quid de la méthode de construction à adopter : quille en l’air ou quille en bas ?
Pour le débutant, on peut affirmer que la meilleure méthode est quille en l’air, tout étant bien fixé sur un chantier jusqu’au séchage complet du dernier des bordages.
Mais, une fois n’est pas coutume, je vais ici développer une méthode quille en bas. Et en même temps, par un ordre de construction inhabituel, aider à résoudre les problèmes apparaisant toujours si les couples bien que symétriques ne sont pas dessinés de dimension précise, ni implantés juste là où il faudrait dans des carlingues de quille ménagées d’après un plan imprécis. Et malheureusement, c’est souvent le cas.
(C’est aussi quille en bas que l’acquéreur d’une boîte de construction devra travailler neuf fois sur dix, car le fabricant n’a pas prévu d’allonges à ses couples prédécoupés au laser)
Chaque couple, dont le dessin est reproduit sur le bois, est découpé à la scie sauteuse ou à chantourner et sa varangue est échancrée de manière à venir se positionner "à cheval" sur la quille à l’emplacement prévu sur le plan. Attention, cet emboitement doit serrer, mais le couple doit se positionner bien perpendiculaire dans les deux sens ! Chaque couple est donc équipé de sa lisse d’ouverture qui en garanti temporairement la solidité. La quille est maintenue à son inclinaison par rapport à la ligne de flottaison sur un ber de montage. La ligne de flottaison est donc parallèle à ce ber. Plaçons les couples sur la quille, bien perpendiculaires à la ligne de flottaison et parallèles entre eux, mais avant collage vérifions leur positionnement : Sur certains plans, la vue de profil ne montre pas l’épaisseur du couple, mais seulement un trait pointillé qui défini son emplacement. L’emplacement de quoi ? de l’axe du couple, de la partie avant ou de la partie arrière de son chant ? Beaucoup d’encre a déjà coulé à ce propos. Simplement, mettons en place rigoureusement le premier et le dernier couple. Le couple le plus large (le maître bau) est également positionné précisément. Une latte de bordage 3x10 en tilleul sera alors mise en place de chaque côté du bateau, au niveau du livet de pont, maintenue par quelques clous ou épingles dans la rablure de l’étrave et au tableau arrière, et venant s’appuyer au premier couple, au maître bau et au dernier couple qui seront équerrés à ce moment là. Equerrer un couple, c’est en poncer le chant de facon à permettre au bordage d’être collé sur toute l’épaisseur du couple et pas seulement sur un angle. L’élasticité naturelle des fibres de la baguette de bordage va nous donner une courbe harmonieuse de l’avant à l’arrière du bateau et passant contre les trois couples en place. Les couples suivants étant équerrés à la volée seront éventuellement avancés ou reculés sur la quille des quelques millimètres nécessaires à leur parfaite jonction avec le bordé. Cette méthode n’est pas orthodoxe, c’est vrai ! mais n’est il pas préférable d’obtenir un bateau dont la coque droite et symétrique n’est pas vraiment conforme au plan, plutôt que pas de bateau du tout parce que finalement rien ne tombait juste et qu’on a tout jeté à la poubelle avant d’aller s’inscrire à un club de maquettes plastique ou de macramé.
La latte de 3x10 en tilleul (ou mieux : une règlette métallique) donne par sa flexibilité naturelle une courbe harmonieuse. Les couples intermédiaires peuvent être légèrement avancés ou reculés afin de bien s’appliquer contre cette latte.
Cette astuce permet de résoudre un autre problème ayant lui aussi fait couler beaucoup d’encre, à savoir si le dessin du couple sur le plan décrit l’avant ou l’arrière du chant du couple en question, avant ou après équerrage. En fait, le dessin représente le couple fini, et il suffit de considérer que le couple s’aligne devant le trait de positionnement pour les couples de l’avant du bateau, et derrière ce trait pour les couples de l’arrière. Ainsi, l’équerrage du couple enlèvera toujours de la matière en trop. Bien sûr, des plans précis permettent de travailler précis, mais j’ai remarqué que c’est justement les débutants qui se procurent des plans de début (jusque là c’est une bonne idée) mais que ces plans simples sont souvent bien mal dessinés. Il s’ensuit un découragement compréhensible quand on se rend compte que tout est collé... et que tout est de travers !
Tout est en place, les différents emplacements des couples sont marquées au crayon sur la quille. Maintenant, on va fixer solidement par collage une baguette de section 3x15 au milieu de chaque lisse d’ouverture, prenant appui à l’étrave sur le rebord aménagé au niveau des préceintes, et sur le milieu du tableau arrière. La profondeur de l’échancrure des varangues sera éventuellement ajustées pour que la ligne de flottaison de chaque couple soit dans le plan horizontal et que la lisse d’ouverture de chaque couple affleure bien la baguette qui correspond à la tonture donnée par le plan. Après contrôle de tous les ajustements dans tous les axes, on peut alors coller les couples sur la quille.
Ajuster la profondeur des échacrures des couples
Sur chaque couple, un trait figure la ligne de flottaison. Tous ces traits doivent être parfaitement alignés horizontalement. On doit aussi contrôler la concordance des lisses d’ouverture avec la tonture.
Au niveau du massif d’étambot, les chants avant des pièces du massif seront éventuellement ajustées à la position définitive des couples censés s’y appuyer. Entre chaque couple, sur la quille, on collera des sections de tasseaux faisant office de carlingue. N’utilisez que de la colle blanche résistant à l’eau (D3), et attendez maintenant plusieurs jours avant d’enlever la quille de son ber.
Les Jambettes de pavois
Les jambettes de pavois sont implantées d’après le plan, éventuellement accolées à un couple. Entre les jambettes, une entretoise supporte le plat-bord
Les Barrots de pont
La bauquière et la contre bauquière s’appuient sur une encoche du couple. Elles supportent les barrots de pont
Dernière édition par albertus le Dim 29 Jan - 9:38, édité 1 fois
Re: Construction d’une coque en bois
Un peu de théorie simple à comprendre !
Il existe différentes techniques de construction, plus ou moins faciles, et qui chacune conviennent à un modéliste habitué à cette technique.
Pourtant, la construction d’une coque de bateau nécessite de faire attention à tant de choses, qu’il est plus intelligent de commencer par une des technique les plus fiables. Malheureusement, cette technique n’est pas celle décrite par les modes d’emploi imprimés dans les kits de construction bois.
La rigueur et la précision obtenue par la découpe laser ou la découpe au jet d’eau des pièces fournies dans les kits de qualité permettent généralement d’éviter les plus grosses déconvenues, et les nouvelles techniques d’assemblage proposées par certaines marques sont garantes d’un résultat valable, mais si le modéliste qui choisi un kit a compris en lisant ces articles à quoi il doit faire attention, il aura plus facile de suivre la méthode décrite par les fabricants.
De plus, le modéliste "mordu" ne tardera pas à se lancer dans une construction d’après un plan, un vrai plan, pas un mode d’emploi d’assemblage ! Cela lui permettra entre autres d’avoir un bateau choisi et personnalisé selon ses propres critères. Et à un prix généralement moindre !
Donc, à lire (et à relire) sans modération.
Un peu de théorie pour commencer
Savoir lire un plan a bien entendu une importance capitale que nous allons détailler. Il faut savoir qu’un plan de modèle réduit n’est pas forcément un plan de bateau réel que l’on a réduit.
Les matériaux utilisés en construction réduite sont les mêmes, mais leur densité relative face à leur environnement (l’eau) est différente.
Les plans de modélisme de qualité ont été corrigés éventuellement par leur concepteur, car c’est bien de concevoir et pas seulement de réduire qu’il s’agit.
Le nombre des couples aura été adapté, le tirant d’eau aura peut-être été légèrement augmenté et parfois le centre de gravité revu en fonction de l’implantation des différents éléments techniques
Echelle
La notion d’échelle est facile à comprendre (un bateau de 20 mètres à l’échelle 1/20e mesurera 1 mètre) et il est facile d’admettre que TOUS les éléments de la maquette doivent être à la même échelle. C’est logique, et cela paraît toujours évident ! !
Poids
La notion de poids du modèle est peut-être bien plus importante, et pourtant rarement envisagée en démarrant le modèle réduit. Simplement parce qu’on n’a pas compris son importance.
Pourtant, si un bateau réel pèse 56 tonnes, sa maquette au 1/20e DEVRA peser toute finie 7 kgs afin de flotter comme le vrai, enfoncé jusqu’à la ligne de flottaison dessinée sur le plan, mais aussi LE CENTRE DE GRAVITE de la coque devra se situer à l’endroit déterminé sur le plan, et en tous cas le plus bas possible dans le bateau.
Le poids de la maquette est obtenu en divisant le poids réel du bateau par le cube de l’échelle.
Donc avec un bateau de 56 tonnes au 1/20e, on devra avoir :
(cube=20x20x20=8000) donc 56000 : 8000 = 7 kg .
Pour ce poids final, il faut faire attention de choisir les bons matériaux pour la construction avant de l’entreprendre !
au 1/25e cela donne un bateau de 80 cm qui ne fait plus que 3,6 kg tout équipé (moteur, accus...) ! Dur dur !
Par contre, construit au 1/15e cela permettrait de monter à 16,6 kg pour un bateau de 1,33 m ! aucun soucis à se faire !
La maquette sera forcément plus légère et on devra ajouter du lest sous forme de plomb à fond de cale ce qui garantira le centre de gravité bas !
La structure d’un bateau modèle, le principe de base :
Comparée à un squelette, on va discerner en gros : la colonne vertébrale, c’est la quille avec l’étrave et l’étambot, les côtes sont constitués par les couples et le bordage représentera la peau
La charpente axiale du bateau est constituée de la quille, de l’étrave et de l’étambot
Le tracé de ces pièces est à relever sur la vue de profil du plan
La charpente pourra être découpée d’une pièce dans un contreplaqué de qualité, d’épaisseur adaptée, ou réalisée en assemblant les éléments formés séparément à partir de tasseaux de bois bien droits. On choisira un ctp de Bouleau ou de Méranti, et des tasseaux de Samba ou de Hêtre
Sur la vue de profil, sont indiqués et numérotés les emplacements des différents couples.
Par facilité, ceux ci ne seront pas réalisés comme en charpentage de marine (14 éléments pour constituer un couple) mais découpés dans du contreplaqué plus fin que la quille, généralement un ctp de peuplier.
Les couples seront décalqués d’apres le plan, ou celui ci reproduit par photocopie ou au scanner en prenant soin de positionner le plan dans le même sens pour tous les couples (une photocopieuse et un scanner à plat déforment toujours dans le sens de l’analyse)
Les couples "papier" devront être vérifiés avant d’être collés sur le ctp (avec une colle en bombe, non humide, qui ne distend et ne rétréci pas le papier)
La moindre erreur de symétrie dans le tracé d’un couple, lors du dessin du plan ou de la découpe du ctp, aura des conséquences visibles sur la construction finale. Simplement par pliage, il est facile de contrôler la symétrie des couples "papier"
Les couples sont généralement enfichés sur la quille grâce à la découpe de varangue, cette entaille qui permet au couple de chevaucher la quille
La rigueur dans le tracé et dans la découpe de cette entaille est primordiale.
Une fois les couples fixés en place, on pourra commencer le bordage de la coque en la recouvrant de lattes jointives ou de panneaux. Les lattes sont collées sur le chant des couples, et collées entre elles par leur chants. Si les lattes choisies sont trop souples et qu’il y a des défauts dans la découpe des couples, il est facile d’imaginer le résultat désastreux qui apparaîtra au final, c’est à dire généralement trop tard. Avec des lattes de qualité, d’une essence et d’une épaisseur adaptées, la latte posera sur tous les couples sauf si ceux-ci ont des défauts. On pourra alors facilement corriger ces défauts de symétrie en ajoutant des épaisseurs ou en ponçant des débords, et si le couple était parfaitement symétrique, c’est sa position sur la quille qui pourra être avancée ou reculée de quelques dixièmes de mm afin d’obtenir une pose parfaite.
Sur un plan destiné aux modélistes on trouve toujours la vue de dessus et la vue de profil du bateau, avec sur cette dernière l’emplacement de la ligne de flottaison.
C’est cette ligne qui sert de référence horizontale, et pas la ligne de quille, même si sur certains modèles ces lignes sont parallèles.
On trouve aussi, au moins, le plan des formes verticales. C’est ce dessin compliqué où les formes extérieures du bateau sont reprises couple par couple de part et d’autre d’une ligne verticale.
On trouve également une ou deux coupes verticales qui dessinent la section du bateau ou de la cabine selon un sens de vue et un endroit défini sur la vue de profil. quelques détails peuvent figurer sur le plan, comme un treuil, un mât, etc
Enfin, les couples y sont parfois dessinés séparément, complets ou par demi.
Le plan des formes verticales.
C’est la représentation graphique des formes extérieures de la coque d’un bateau. A droite de la ligne médiane, le dessin de l’extérieur de la coque au niveau des couples avants. A gauche de la ligne, les formes arrières.
C’est donc de ce dessin qu’on va partir pour dessiner les différents couples du bateau à construire, en décalquant chaque couple et en reproduisant sa demi silhouette par symétrie.
Mais on a bien dit "dessin des lignes extérieures de la coque", c’est à dire les formes de la coque AVEC le bordage. Lors du dessin des couples par décalque, il faut donc absolument déduire à l’extérieur l’épaisseur du bordage qu’on aura choisi de poser
Il existe différentes techniques de construction, plus ou moins faciles, et qui chacune conviennent à un modéliste habitué à cette technique.
Pourtant, la construction d’une coque de bateau nécessite de faire attention à tant de choses, qu’il est plus intelligent de commencer par une des technique les plus fiables. Malheureusement, cette technique n’est pas celle décrite par les modes d’emploi imprimés dans les kits de construction bois.
La rigueur et la précision obtenue par la découpe laser ou la découpe au jet d’eau des pièces fournies dans les kits de qualité permettent généralement d’éviter les plus grosses déconvenues, et les nouvelles techniques d’assemblage proposées par certaines marques sont garantes d’un résultat valable, mais si le modéliste qui choisi un kit a compris en lisant ces articles à quoi il doit faire attention, il aura plus facile de suivre la méthode décrite par les fabricants.
De plus, le modéliste "mordu" ne tardera pas à se lancer dans une construction d’après un plan, un vrai plan, pas un mode d’emploi d’assemblage ! Cela lui permettra entre autres d’avoir un bateau choisi et personnalisé selon ses propres critères. Et à un prix généralement moindre !
Donc, à lire (et à relire) sans modération.
Un peu de théorie pour commencer
Savoir lire un plan a bien entendu une importance capitale que nous allons détailler. Il faut savoir qu’un plan de modèle réduit n’est pas forcément un plan de bateau réel que l’on a réduit.
Les matériaux utilisés en construction réduite sont les mêmes, mais leur densité relative face à leur environnement (l’eau) est différente.
Les plans de modélisme de qualité ont été corrigés éventuellement par leur concepteur, car c’est bien de concevoir et pas seulement de réduire qu’il s’agit.
Le nombre des couples aura été adapté, le tirant d’eau aura peut-être été légèrement augmenté et parfois le centre de gravité revu en fonction de l’implantation des différents éléments techniques
Echelle
La notion d’échelle est facile à comprendre (un bateau de 20 mètres à l’échelle 1/20e mesurera 1 mètre) et il est facile d’admettre que TOUS les éléments de la maquette doivent être à la même échelle. C’est logique, et cela paraît toujours évident ! !
Poids
La notion de poids du modèle est peut-être bien plus importante, et pourtant rarement envisagée en démarrant le modèle réduit. Simplement parce qu’on n’a pas compris son importance.
Pourtant, si un bateau réel pèse 56 tonnes, sa maquette au 1/20e DEVRA peser toute finie 7 kgs afin de flotter comme le vrai, enfoncé jusqu’à la ligne de flottaison dessinée sur le plan, mais aussi LE CENTRE DE GRAVITE de la coque devra se situer à l’endroit déterminé sur le plan, et en tous cas le plus bas possible dans le bateau.
Le poids de la maquette est obtenu en divisant le poids réel du bateau par le cube de l’échelle.
Donc avec un bateau de 56 tonnes au 1/20e, on devra avoir :
(cube=20x20x20=8000) donc 56000 : 8000 = 7 kg .
Pour ce poids final, il faut faire attention de choisir les bons matériaux pour la construction avant de l’entreprendre !
au 1/25e cela donne un bateau de 80 cm qui ne fait plus que 3,6 kg tout équipé (moteur, accus...) ! Dur dur !
Par contre, construit au 1/15e cela permettrait de monter à 16,6 kg pour un bateau de 1,33 m ! aucun soucis à se faire !
La maquette sera forcément plus légère et on devra ajouter du lest sous forme de plomb à fond de cale ce qui garantira le centre de gravité bas !
La structure d’un bateau modèle, le principe de base :
Comparée à un squelette, on va discerner en gros : la colonne vertébrale, c’est la quille avec l’étrave et l’étambot, les côtes sont constitués par les couples et le bordage représentera la peau
La charpente axiale du bateau est constituée de la quille, de l’étrave et de l’étambot
Le tracé de ces pièces est à relever sur la vue de profil du plan
La charpente pourra être découpée d’une pièce dans un contreplaqué de qualité, d’épaisseur adaptée, ou réalisée en assemblant les éléments formés séparément à partir de tasseaux de bois bien droits. On choisira un ctp de Bouleau ou de Méranti, et des tasseaux de Samba ou de Hêtre
Sur la vue de profil, sont indiqués et numérotés les emplacements des différents couples.
Par facilité, ceux ci ne seront pas réalisés comme en charpentage de marine (14 éléments pour constituer un couple) mais découpés dans du contreplaqué plus fin que la quille, généralement un ctp de peuplier.
Les couples seront décalqués d’apres le plan, ou celui ci reproduit par photocopie ou au scanner en prenant soin de positionner le plan dans le même sens pour tous les couples (une photocopieuse et un scanner à plat déforment toujours dans le sens de l’analyse)
Les couples "papier" devront être vérifiés avant d’être collés sur le ctp (avec une colle en bombe, non humide, qui ne distend et ne rétréci pas le papier)
La moindre erreur de symétrie dans le tracé d’un couple, lors du dessin du plan ou de la découpe du ctp, aura des conséquences visibles sur la construction finale. Simplement par pliage, il est facile de contrôler la symétrie des couples "papier"
Les couples sont généralement enfichés sur la quille grâce à la découpe de varangue, cette entaille qui permet au couple de chevaucher la quille
La rigueur dans le tracé et dans la découpe de cette entaille est primordiale.
Une fois les couples fixés en place, on pourra commencer le bordage de la coque en la recouvrant de lattes jointives ou de panneaux. Les lattes sont collées sur le chant des couples, et collées entre elles par leur chants. Si les lattes choisies sont trop souples et qu’il y a des défauts dans la découpe des couples, il est facile d’imaginer le résultat désastreux qui apparaîtra au final, c’est à dire généralement trop tard. Avec des lattes de qualité, d’une essence et d’une épaisseur adaptées, la latte posera sur tous les couples sauf si ceux-ci ont des défauts. On pourra alors facilement corriger ces défauts de symétrie en ajoutant des épaisseurs ou en ponçant des débords, et si le couple était parfaitement symétrique, c’est sa position sur la quille qui pourra être avancée ou reculée de quelques dixièmes de mm afin d’obtenir une pose parfaite.
Sur un plan destiné aux modélistes on trouve toujours la vue de dessus et la vue de profil du bateau, avec sur cette dernière l’emplacement de la ligne de flottaison.
C’est cette ligne qui sert de référence horizontale, et pas la ligne de quille, même si sur certains modèles ces lignes sont parallèles.
On trouve aussi, au moins, le plan des formes verticales. C’est ce dessin compliqué où les formes extérieures du bateau sont reprises couple par couple de part et d’autre d’une ligne verticale.
On trouve également une ou deux coupes verticales qui dessinent la section du bateau ou de la cabine selon un sens de vue et un endroit défini sur la vue de profil. quelques détails peuvent figurer sur le plan, comme un treuil, un mât, etc
Enfin, les couples y sont parfois dessinés séparément, complets ou par demi.
Le plan des formes verticales.
C’est la représentation graphique des formes extérieures de la coque d’un bateau. A droite de la ligne médiane, le dessin de l’extérieur de la coque au niveau des couples avants. A gauche de la ligne, les formes arrières.
C’est donc de ce dessin qu’on va partir pour dessiner les différents couples du bateau à construire, en décalquant chaque couple et en reproduisant sa demi silhouette par symétrie.
Mais on a bien dit "dessin des lignes extérieures de la coque", c’est à dire les formes de la coque AVEC le bordage. Lors du dessin des couples par décalque, il faut donc absolument déduire à l’extérieur l’épaisseur du bordage qu’on aura choisi de poser
Dernière édition par albertus le Dim 29 Jan - 10:14, édité 5 fois
Re: Construction d’une coque en bois
Les grands principes simplifiés
On est toujours dans la partie théorie, qu’il faut bien comprendre avant de passer à l’action ! Bientôt, nous passerons à la pratique par l’exemple. En attendant, il faut bien comprendre les principes d’une construction bois. Cette série d’articles s’adresse avant tout aux débutants, souvent effrayés par la technique et qui sous prétexte de facilité se lancent dans la construction sans en appliquer les règles et les principes de base qui facilitent pourtant le travail
Pour autant qu’on ait bien compris de quoi il s’agit !
Peut être allez vous trouver des redites, des explications formulées avec d'autres mots, des reprises de dessins déjà publiés, mais dites vous que c'est voulu ! pour assurer la bonne compréhension !
Bordé sur membrures
Dans l’idéal, il faudra essayer d’avoir un même nombre de virures sur le Maître Bau (le couple le plus large) et sur les couples vers l’avant et l’arrière, qui ont un plus petit développement.
Pour obtenir cela, les bordages doivent être plus étroits vers l’avant et vers l’arrière.
Cette forme particulière des bordages s’appelle le Brochetage
Il est bien entendu que le système de brochetage décrit ici s’adresse avant tout aux débutants, et qu’avec l’expérience, chacun affinera la méthode à sa façon.
Pourquoi brocheter ?
Si par exemple le développement du demi-maître couple mesure 20 cm, on devra y poser 20 lattes de 10mm pour le couvrir.
Et il faudra donc 20 lattes sur chaque couple !
Comment calculer le brochetage ?
Si par exemple sur le couple numéro 2 à partir de la proue le demi-couple mesure 10 cm, comme il y aura quand même 20 lattes sur ce couple, les bordages devront être "étroitisés" à 5mm de large
C’est l’idée du brochetage à bien comprendre avant de commencer
Normalement, en mesurant le maître-couple et le second couple à la proue, on peut imaginer la forme que prendra cet effilement : proportionnel sur les bordages intermédiaires et les suivants vers la proue.
Pareil vers la poupe !
Le maitre couple est en rouge, le second couple est en orange 10 planches au maitre couple, donc il en faut 10 aussi au couple 2 (et aux autres) le déroulement du maitre couple c’est 10 cm, le déroulement du couple deux c’est 7 cm
Comment Brocheter ?
Dans le cas des coques qui seront enduite et peintes, c’est assez facile à mettre en œuvre, le brochetage pouvant présenter quelques défauts faciles à masquer
Le brochetage des bordages peut être approximatif, mais l’affinement doit être droit et pas ondulé
Brochetage en pratique
On brochete sur un seul côté de la baguette, on part en oblique depuis le couple large vers le couple étroit, et si d’après les calculs la baguette fait 10mm et doit être affinée à 7mm, il faut admettre que 7,5mm ou 6,5mm cela va aussi ! On ne travaille pas au dixième de mm. La baguette suivante compensera.
On trace une oblique en ayant repéré les distances, puis on taille les lattes au rabot ou au cutter.
Personnellement je fais cela au petit rabot (à lame de rasoir) qui permet de rester bien rectiligne. Bien entendu, cela ne marche qu’avec du bois de bonne qualité, et pour mes coques de plus ou moins 1 mètre de long je privilégie le tilleul de 2 ou 3mm d’épaisseur et 10mm de largeur.
Aucun soucis pour la courbure, sans devoir mouiller, chauffer, tremper, étuver etc. Le tilleul permet cela !
Les couples sont encollés sur leur chant, sur les quelques mm qui vont recevoir la baguette.
La baguette est encollée sur son chant non brocheté orienté du côté de la baguette précédemment posée et sur le chant étroit du côté de la proue.
Elle est alors insérée dans la Râblure d'étrave qui va la maintenir, puis courbée vers le maître couple en la serrant sur la baguette déjà en place.
On maintient la baguette en pression contre les couples et contre la baguette précédente, au moyen de pinces (avantage des couples évidés)
On pose et on maintient deux baguettes de chaque côté puis on enlève soigneusement le surplus de colle qui déborde sur les couples, de façon à ne pas gêner les poses suivantes.
Et on laisse sécher !
On commence le recouvrement par le Galbord qui est le nom de la première planche le long de la quille et le Ribord qui est le nom de la seconde planche, puis on passera au Livet de pont.
Galbord et ribord ne sont pas brochetés, ce sont les seuls ! par contre, encastrés dans la râbulre de quille, ils devront se vriller pour suivre la râblure d'étrave, et ce sont surtout eux qui devraient éventuellement être étuvés pour le permettre.
Le recouvrement devra se faire progressivement, symétriquement à bâbord et à tribord, de façon à éviter une déformation, un vrillage de la coque provoqué par un séchage unilatéral des bordages
La colle D3 résiste à l’eau et est plus rapide que la colle D2. Grâce à la râblure, cela tient après 1/2 heure à 1 heure, sans épingles et surtout sans clous qui empêcheraient le ponçage ! Dans les cas difficiles, on passe un ou plusieurs liens élastiques autour de la coque par dessus le bordage en place. Ce n’est que lorsqu’on arrive aux dernières baguettes à poser que l’on doit vraiment s’appliquer sur le brochetage, et pour confectionner la clore dernier bordage posé qui referme la coque) c’est de l’ajustage fin qu’ill faudra réaliser, en confectionnant un gabarit de carton, testé avant de mettre la colle
Dans le cas d’une coque où les bordages restent visible, le brochetage est différent ! mais ces coques ne s’adressant pas à un débutant, nous ne parlerons donc pas ici du brochetage exact sur gabarit
Le brochetage d’une coque peinte c’est pour faciliter la pose du bordé et augmenter sa solidité
Après le bordage, on enduit l’intérieur de la coque avec un mélange pâteux de colle à bois et de sciure fine sur 2mm d’épaisseur, de préférence de la sciure de bois dur non résineux (hêtre, chêne..), en insistant le long des couples, et là où éventuelement les baguettes ne poseraint pas parfaitement sur les couples.
Et on laisse bien sécher quelques jours
La coque obtenue est hyper solide !
On peut maintenant passer le petit rabot sur l’extérieur pour "casser" l’angle des planchettes, sans crainte de passer à travers ou d’amincir trop fort la coque
On ponce ensuite, avec une cale à poncer assez longue pour les parties convexes, et un rouleau de papier émeri de 3 ou 4 cm de diamètre pour les parties concaves
Si par malchance il y avait un vide entre deux lattes, il aura été comblé par la colle+sciure par l’intérieur ! Si un vide était trop important, il aurait été comblé par un déchet de latte taillé en sifflet
Ne jamais clouer les lattes pour les faire tenir, cela empêcherait le ponçage correct ! si esthétiquement il faut des clous, on les pose après avoir poncé la coque. Mais attention au diamètre des clous utilisés par rapport à l'échelle du bateau
Pour assurer le joint entre la quille et les baguettes du bordé, on pratique dans la quille, de la proue à la poupe, une rainure qui recevra l’extrémité des bordages. cette rainure très importante s’appelle la râblure
En bas, tout le long de la quille, la première planchette y sera insérée sur toute sa longueur.
Cette planche située contre la quille s’appelle le galbord Tout en haut de la coque, il y a la ligne du pont, qu’on appelle le livet... Cette ligne est courbe, suivant la tonture du pont Les bordages de la coque vont donc couvrir les couples entre le galbord et le livet
Râblure de quille
Râblure d’étrave
Deux options : celle de droite est moins conforme à la réalité, mais plus adaptée en modélisme
Les baguettes ne vont pas forcément de la proue à la poupe d’une seule pièce L’assemblage de deux ou plusieurs bordages sur la longueur porte le nom de virure
En cas de confection d’une virure avec deux bordages trop courts, le joint se pratique à cheval sur l’épaisseur d’un des couples situés vers le milieu de la coque. Normalement, il faudrait faire un joint oblique de trois fois la largeur de la planchette, de plus ayant une forme de "trait de Jupiter", mais en pratique on peut les coller bout à bout
Sur les dessins ci-dessous, le profil du bordé, en couleur fushia, ne présente pas une courbe harmonieuse, mais une succession de plats. La coque devra être poncée pour supprimer les angles des planchettes et obtenir une courbe parfaite. La croûte colle+sciure que l’on posera par l’intérieur permettra de ne pas se tracasser de l’épaisseur du bordé qui forcément diminuera avec le ponçage
Les préceintes sont plus épaisses que les bordages. Par facilité, on les fait de la même épaisseur, ce qui permet de poncer la coque facilement
Ensuite on contrecolle des fausses préceintes
On est toujours dans la partie théorie, qu’il faut bien comprendre avant de passer à l’action ! Bientôt, nous passerons à la pratique par l’exemple. En attendant, il faut bien comprendre les principes d’une construction bois. Cette série d’articles s’adresse avant tout aux débutants, souvent effrayés par la technique et qui sous prétexte de facilité se lancent dans la construction sans en appliquer les règles et les principes de base qui facilitent pourtant le travail
Pour autant qu’on ait bien compris de quoi il s’agit !
Peut être allez vous trouver des redites, des explications formulées avec d'autres mots, des reprises de dessins déjà publiés, mais dites vous que c'est voulu ! pour assurer la bonne compréhension !
Bordé sur membrures
Dans l’idéal, il faudra essayer d’avoir un même nombre de virures sur le Maître Bau (le couple le plus large) et sur les couples vers l’avant et l’arrière, qui ont un plus petit développement.
Pour obtenir cela, les bordages doivent être plus étroits vers l’avant et vers l’arrière.
Cette forme particulière des bordages s’appelle le Brochetage
Il est bien entendu que le système de brochetage décrit ici s’adresse avant tout aux débutants, et qu’avec l’expérience, chacun affinera la méthode à sa façon.
Pourquoi brocheter ?
Si par exemple le développement du demi-maître couple mesure 20 cm, on devra y poser 20 lattes de 10mm pour le couvrir.
Et il faudra donc 20 lattes sur chaque couple !
Comment calculer le brochetage ?
Si par exemple sur le couple numéro 2 à partir de la proue le demi-couple mesure 10 cm, comme il y aura quand même 20 lattes sur ce couple, les bordages devront être "étroitisés" à 5mm de large
C’est l’idée du brochetage à bien comprendre avant de commencer
Normalement, en mesurant le maître-couple et le second couple à la proue, on peut imaginer la forme que prendra cet effilement : proportionnel sur les bordages intermédiaires et les suivants vers la proue.
Pareil vers la poupe !
Le maitre couple est en rouge, le second couple est en orange 10 planches au maitre couple, donc il en faut 10 aussi au couple 2 (et aux autres) le déroulement du maitre couple c’est 10 cm, le déroulement du couple deux c’est 7 cm
Comment Brocheter ?
Dans le cas des coques qui seront enduite et peintes, c’est assez facile à mettre en œuvre, le brochetage pouvant présenter quelques défauts faciles à masquer
Le brochetage des bordages peut être approximatif, mais l’affinement doit être droit et pas ondulé
Brochetage en pratique
On brochete sur un seul côté de la baguette, on part en oblique depuis le couple large vers le couple étroit, et si d’après les calculs la baguette fait 10mm et doit être affinée à 7mm, il faut admettre que 7,5mm ou 6,5mm cela va aussi ! On ne travaille pas au dixième de mm. La baguette suivante compensera.
On trace une oblique en ayant repéré les distances, puis on taille les lattes au rabot ou au cutter.
Personnellement je fais cela au petit rabot (à lame de rasoir) qui permet de rester bien rectiligne. Bien entendu, cela ne marche qu’avec du bois de bonne qualité, et pour mes coques de plus ou moins 1 mètre de long je privilégie le tilleul de 2 ou 3mm d’épaisseur et 10mm de largeur.
Aucun soucis pour la courbure, sans devoir mouiller, chauffer, tremper, étuver etc. Le tilleul permet cela !
Les couples sont encollés sur leur chant, sur les quelques mm qui vont recevoir la baguette.
La baguette est encollée sur son chant non brocheté orienté du côté de la baguette précédemment posée et sur le chant étroit du côté de la proue.
Elle est alors insérée dans la Râblure d'étrave qui va la maintenir, puis courbée vers le maître couple en la serrant sur la baguette déjà en place.
On maintient la baguette en pression contre les couples et contre la baguette précédente, au moyen de pinces (avantage des couples évidés)
On pose et on maintient deux baguettes de chaque côté puis on enlève soigneusement le surplus de colle qui déborde sur les couples, de façon à ne pas gêner les poses suivantes.
Et on laisse sécher !
On commence le recouvrement par le Galbord qui est le nom de la première planche le long de la quille et le Ribord qui est le nom de la seconde planche, puis on passera au Livet de pont.
Galbord et ribord ne sont pas brochetés, ce sont les seuls ! par contre, encastrés dans la râbulre de quille, ils devront se vriller pour suivre la râblure d'étrave, et ce sont surtout eux qui devraient éventuellement être étuvés pour le permettre.
Le recouvrement devra se faire progressivement, symétriquement à bâbord et à tribord, de façon à éviter une déformation, un vrillage de la coque provoqué par un séchage unilatéral des bordages
La colle D3 résiste à l’eau et est plus rapide que la colle D2. Grâce à la râblure, cela tient après 1/2 heure à 1 heure, sans épingles et surtout sans clous qui empêcheraient le ponçage ! Dans les cas difficiles, on passe un ou plusieurs liens élastiques autour de la coque par dessus le bordage en place. Ce n’est que lorsqu’on arrive aux dernières baguettes à poser que l’on doit vraiment s’appliquer sur le brochetage, et pour confectionner la clore dernier bordage posé qui referme la coque) c’est de l’ajustage fin qu’ill faudra réaliser, en confectionnant un gabarit de carton, testé avant de mettre la colle
Dans le cas d’une coque où les bordages restent visible, le brochetage est différent ! mais ces coques ne s’adressant pas à un débutant, nous ne parlerons donc pas ici du brochetage exact sur gabarit
Le brochetage d’une coque peinte c’est pour faciliter la pose du bordé et augmenter sa solidité
Après le bordage, on enduit l’intérieur de la coque avec un mélange pâteux de colle à bois et de sciure fine sur 2mm d’épaisseur, de préférence de la sciure de bois dur non résineux (hêtre, chêne..), en insistant le long des couples, et là où éventuelement les baguettes ne poseraint pas parfaitement sur les couples.
Et on laisse bien sécher quelques jours
La coque obtenue est hyper solide !
On peut maintenant passer le petit rabot sur l’extérieur pour "casser" l’angle des planchettes, sans crainte de passer à travers ou d’amincir trop fort la coque
On ponce ensuite, avec une cale à poncer assez longue pour les parties convexes, et un rouleau de papier émeri de 3 ou 4 cm de diamètre pour les parties concaves
Si par malchance il y avait un vide entre deux lattes, il aura été comblé par la colle+sciure par l’intérieur ! Si un vide était trop important, il aurait été comblé par un déchet de latte taillé en sifflet
Ne jamais clouer les lattes pour les faire tenir, cela empêcherait le ponçage correct ! si esthétiquement il faut des clous, on les pose après avoir poncé la coque. Mais attention au diamètre des clous utilisés par rapport à l'échelle du bateau
Pour assurer le joint entre la quille et les baguettes du bordé, on pratique dans la quille, de la proue à la poupe, une rainure qui recevra l’extrémité des bordages. cette rainure très importante s’appelle la râblure
En bas, tout le long de la quille, la première planchette y sera insérée sur toute sa longueur.
Cette planche située contre la quille s’appelle le galbord Tout en haut de la coque, il y a la ligne du pont, qu’on appelle le livet... Cette ligne est courbe, suivant la tonture du pont Les bordages de la coque vont donc couvrir les couples entre le galbord et le livet
Râblure de quille
Râblure d’étrave
Deux options : celle de droite est moins conforme à la réalité, mais plus adaptée en modélisme
Les baguettes ne vont pas forcément de la proue à la poupe d’une seule pièce L’assemblage de deux ou plusieurs bordages sur la longueur porte le nom de virure
En cas de confection d’une virure avec deux bordages trop courts, le joint se pratique à cheval sur l’épaisseur d’un des couples situés vers le milieu de la coque. Normalement, il faudrait faire un joint oblique de trois fois la largeur de la planchette, de plus ayant une forme de "trait de Jupiter", mais en pratique on peut les coller bout à bout
Sur les dessins ci-dessous, le profil du bordé, en couleur fushia, ne présente pas une courbe harmonieuse, mais une succession de plats. La coque devra être poncée pour supprimer les angles des planchettes et obtenir une courbe parfaite. La croûte colle+sciure que l’on posera par l’intérieur permettra de ne pas se tracasser de l’épaisseur du bordé qui forcément diminuera avec le ponçage
Les préceintes sont plus épaisses que les bordages. Par facilité, on les fait de la même épaisseur, ce qui permet de poncer la coque facilement
Ensuite on contrecolle des fausses préceintes
Dernière édition par albertus le Dim 29 Jan - 10:40, édité 5 fois
Re: Construction d’une coque en bois
Nous partons du principe qu’il s’agit de construire une coque d’après un plan, et non d’après un kit. Dans ce dernier cas, il faut privilégier les explications fournies avec la boîte et dons l’a justesse dépend du sérieux de la marque du kit en question. En effet, le pire et le meilleur sont proposés en kit sur le marché, et plus souvent du pire que du meilleur. De plus, la tendance des kits sérieux est de passer au coques fournies en ABS, le bois étant réservé au pont et aux différents roofs, quand il n’est pas simplement absent et remplacé par l’ABS. Des marques sérieuses en sont là, comme BillingBoats, DeansMarine, ModelBoats... Mais revenons à notre plan et notre construction bois.
La recopie des couples sur le bois
Il s’agit d’obtenir sur le ctp prévu pour les couples, le traçé EXACT des couples à découper.
Les méthodes :
Le calque : dans ce cas, nous décalquerons le plan avec du papier calque, en nous souvenant des remarques dans le premier article à propos de la symétrie des couples ; puis nous reportons sur le ctp au moyen d’un papier carbone. Attention a bien maintenir le calque à plat en l’empêchant de bouger pendant le décalque ou le report
La photocopie : dans ce cas, tous les éléments du plan à reporter sur le bois passent par la photocopieuse, les photocopies obtenues seront collées sur le bois à l’aide d’une colle en bombe, surtout pas à base d’eau qui déformerait le papier. Les photocopieuses sont rarement 1/1, certaines agrandissent ou réduisent légèrement sans qu’on leur demande. De plus, elle déforment généralement en étirant la copie dans le sens du déplacement du chariot. En conséquence, nous utiliserons pour les éléments du bateau la même photocopieuse en plaçant chaque fois le plan dans le même sens. Les remarques relatives à la symétrie sont en vigueur ici aussi (pliage de symétrie etc) Avantage de la photocopieuse : son format (A3) et sa possibilité de modifier l’échelle du plan original
Le scanner : c’est exactement le même problème qu’avec la photocopieuse au point de vue déformation et orientation. Un scanner personnel est généralement au format A4, donc il faudra éventuellement réaliser un assemblage des morceaux scannés, ce qui est un handicap Par contre, en scannant en très haute résolution (1200dpi pour le 1/1) on obtient un fichier qui peut être vectorisé à l’ordinateur, et qui dès lors peut être agrandit ou réduit en conservant l’épaisseur des traits identique. Cela sous entend l’emploi d’un ordinateur performant et d’un programme de vectorisation automatique
Adaptation des couples
Le principe de construction qui va être développé ici est celui appelé communément "quille en l’air". En fait, il s’agit de fixer la structure de la coque à l’envers sur une planche de chantier, car ainsi on est facilement assuré de l’alignement des couples et de leur maintient par rapport à la quille, et ensuite la pose des bordages est facilitée. Chaque couple va être fixé tête en bas, en place sur un chantier.
Le chantier de construction est constitué d’une planche rigide, de dimensions un peu plus grandes que les dimensions du bateau. Pour sa rigidité, sa planéité et son faible coût, on peut privilégier un morceau de panneau aggloméré de 18mm d’épaisseur.
Personnellement j’utilise un aggloméré stratifié pour meubles, blanc, disponible en 18mm, dimension 30 ou 40 cm sur 120 ou 140 cm.
Une ligne longitudinale y est tracée bien au milieu, ainsi que des lignes perpendiculaire et parallèles entre-elles, au niveau de chaque couple, les distances inter-couples étant relevées sur le plan. Devant chaque ligne de couple, je colle une latte de 20x20mm sur ± la largeur de la planche.
Sur le dessin des couples, il faut avoir repéré la ligne de flottaison. A partir de cette ligne, on trace une parallèle à la flottaison, vers le haut du bateau, à une distance constante pour chaque couple, égale à la distance entre la flottaison et le pont au maître couple + 3 ou 4 cm, et on dessine deux pattes au dessus des barrots de pont. Pas facile à expliquer, avec un dessin on comprend immédiatement :
Installation du chantier
on peut visser les lattes au chantier et y visser les allonges de couple, mais je trouve cette méthode lente et malaisée.
Ma méthode : avec un pistolet à colle :
Les lattes de 20x20mm sont collées sur le chantier, le long de leurs lignes respectives de positionnement, avec un pistolet à colle, en faisant coïncider les lignes de centre avec la ligne médiane du chantier.
Chaque couple est collé (par ses pattes) à sa latte, en vérifiant l’équerrage vertical, et en soignant parfaitement l’alignement médian avec la ligne médiane du chantier.
La quille est ensuite positionnée dans ses encoches, son enfoncement dans les couples est vérifié d’après le plan, mais elle n’est pas encore collée. Le bord des encoches des couples est marqué soigneusement sur la quille à chaque couple. La quille est alors enlevée, et en se servant de ces marques, la râblure y est dessinée et tracée, en se référant au plan pour le brion et l’étrave. Après avoir creusé la râblure (au cutter ou au disque à tronçonner) la quille peut être collée en place sur les couples avec de la colle à bois D3.
Les lattes sont collées au chantier, les allonges sont collées aux lattes, les couples sont équerrée sur la râblure
Les couples sont fixés sur le chantier, la "quille" (quille+etrave+poupe) est enfilée dans les encoches et collée en place après vérification des équerrages
La râblure est creusée de façon à affleurer les pieds des couples
On installe de part et d’autre de la quille, les premiers bordages,(appelés galbords) en les insérant dans la râblure
On couvre la coque de quelques lattes le long de la quille, puis on recommence à couvrir la coque à partir du niveau du pont
Chaque fois en posant quelques lattes(le même nombre) à bâbord et à tribord
La râblure a été creusée également sur l’étrave, elle reçoit les extrémités des bordages qui ont été brochetés, de façon à ce qu’il y ait le même nombre de baguette sur l’étrave que sur le maître couple (qui est le couple le plus large
La recopie des couples sur le bois
Il s’agit d’obtenir sur le ctp prévu pour les couples, le traçé EXACT des couples à découper.
Les méthodes :
Le calque : dans ce cas, nous décalquerons le plan avec du papier calque, en nous souvenant des remarques dans le premier article à propos de la symétrie des couples ; puis nous reportons sur le ctp au moyen d’un papier carbone. Attention a bien maintenir le calque à plat en l’empêchant de bouger pendant le décalque ou le report
La photocopie : dans ce cas, tous les éléments du plan à reporter sur le bois passent par la photocopieuse, les photocopies obtenues seront collées sur le bois à l’aide d’une colle en bombe, surtout pas à base d’eau qui déformerait le papier. Les photocopieuses sont rarement 1/1, certaines agrandissent ou réduisent légèrement sans qu’on leur demande. De plus, elle déforment généralement en étirant la copie dans le sens du déplacement du chariot. En conséquence, nous utiliserons pour les éléments du bateau la même photocopieuse en plaçant chaque fois le plan dans le même sens. Les remarques relatives à la symétrie sont en vigueur ici aussi (pliage de symétrie etc) Avantage de la photocopieuse : son format (A3) et sa possibilité de modifier l’échelle du plan original
Le scanner : c’est exactement le même problème qu’avec la photocopieuse au point de vue déformation et orientation. Un scanner personnel est généralement au format A4, donc il faudra éventuellement réaliser un assemblage des morceaux scannés, ce qui est un handicap Par contre, en scannant en très haute résolution (1200dpi pour le 1/1) on obtient un fichier qui peut être vectorisé à l’ordinateur, et qui dès lors peut être agrandit ou réduit en conservant l’épaisseur des traits identique. Cela sous entend l’emploi d’un ordinateur performant et d’un programme de vectorisation automatique
Adaptation des couples
Le principe de construction qui va être développé ici est celui appelé communément "quille en l’air". En fait, il s’agit de fixer la structure de la coque à l’envers sur une planche de chantier, car ainsi on est facilement assuré de l’alignement des couples et de leur maintient par rapport à la quille, et ensuite la pose des bordages est facilitée. Chaque couple va être fixé tête en bas, en place sur un chantier.
Le chantier de construction est constitué d’une planche rigide, de dimensions un peu plus grandes que les dimensions du bateau. Pour sa rigidité, sa planéité et son faible coût, on peut privilégier un morceau de panneau aggloméré de 18mm d’épaisseur.
Personnellement j’utilise un aggloméré stratifié pour meubles, blanc, disponible en 18mm, dimension 30 ou 40 cm sur 120 ou 140 cm.
Une ligne longitudinale y est tracée bien au milieu, ainsi que des lignes perpendiculaire et parallèles entre-elles, au niveau de chaque couple, les distances inter-couples étant relevées sur le plan. Devant chaque ligne de couple, je colle une latte de 20x20mm sur ± la largeur de la planche.
Sur le dessin des couples, il faut avoir repéré la ligne de flottaison. A partir de cette ligne, on trace une parallèle à la flottaison, vers le haut du bateau, à une distance constante pour chaque couple, égale à la distance entre la flottaison et le pont au maître couple + 3 ou 4 cm, et on dessine deux pattes au dessus des barrots de pont. Pas facile à expliquer, avec un dessin on comprend immédiatement :
Installation du chantier
on peut visser les lattes au chantier et y visser les allonges de couple, mais je trouve cette méthode lente et malaisée.
Ma méthode : avec un pistolet à colle :
Les lattes de 20x20mm sont collées sur le chantier, le long de leurs lignes respectives de positionnement, avec un pistolet à colle, en faisant coïncider les lignes de centre avec la ligne médiane du chantier.
Chaque couple est collé (par ses pattes) à sa latte, en vérifiant l’équerrage vertical, et en soignant parfaitement l’alignement médian avec la ligne médiane du chantier.
La quille est ensuite positionnée dans ses encoches, son enfoncement dans les couples est vérifié d’après le plan, mais elle n’est pas encore collée. Le bord des encoches des couples est marqué soigneusement sur la quille à chaque couple. La quille est alors enlevée, et en se servant de ces marques, la râblure y est dessinée et tracée, en se référant au plan pour le brion et l’étrave. Après avoir creusé la râblure (au cutter ou au disque à tronçonner) la quille peut être collée en place sur les couples avec de la colle à bois D3.
Les lattes sont collées au chantier, les allonges sont collées aux lattes, les couples sont équerrée sur la râblure
Les couples sont fixés sur le chantier, la "quille" (quille+etrave+poupe) est enfilée dans les encoches et collée en place après vérification des équerrages
La râblure est creusée de façon à affleurer les pieds des couples
On installe de part et d’autre de la quille, les premiers bordages,(appelés galbords) en les insérant dans la râblure
On couvre la coque de quelques lattes le long de la quille, puis on recommence à couvrir la coque à partir du niveau du pont
Chaque fois en posant quelques lattes(le même nombre) à bâbord et à tribord
La râblure a été creusée également sur l’étrave, elle reçoit les extrémités des bordages qui ont été brochetés, de façon à ce qu’il y ait le même nombre de baguette sur l’étrave que sur le maître couple (qui est le couple le plus large
Dernière édition par albertus le Dim 29 Jan - 10:48, édité 2 fois
Re: Construction d’une coque en bois
Bonjour Albertus,
Lorsque je te demandais d'étoffer ton article déjà présent je ne m'attendais pas, un cours aussi complet,
merci pour le mal que tu t'es donné
Denis
Lorsque je te demandais d'étoffer ton article déjà présent je ne m'attendais pas, un cours aussi complet,
merci pour le mal que tu t'es donné
Denis
Denis- Administrateur
- Nombre de messages : 1553
Age : 76
Localisation : Maubeuge Nord
Date d'inscription : 18/12/2007
Re: Construction d’une coque en bois
Très très explicite, une vulgarisation parfaite de ce qu'on a souvent du mal à interpréter ailleurs ( internet, livres, traités, etc ).
Merci beaucoup Albertus, je vais imprimer tout çà pour l'avoir en bonne place à l'atelier.
Quel forum !
Sigmund
Merci beaucoup Albertus, je vais imprimer tout çà pour l'avoir en bonne place à l'atelier.
Quel forum !
Sigmund
Invité- Invité
Re: Construction d’une coque en bois
Bonjour
Outch !! quelle leçon
Pareil que Sigmound go imprimer cela
Merci d'avoir pris de ton temps pour nous faire ce post .
Bon dimanche
Outch !! quelle leçon
Pareil que Sigmound go imprimer cela
Merci d'avoir pris de ton temps pour nous faire ce post .
Bon dimanche
Dernière édition par jeanflo le Dim 29 Jan - 8:32, édité 1 fois
jeanflo- Nombre de messages : 720
Age : 59
Localisation : sud de la france/VAR
Date d'inscription : 14/11/2011
Re: Construction d’une coque en bois
Du grand Albertus
Merci pour nous tous !!!!
Je fais comme les copains.......Je garde sous la main !!!!!
Merci pour nous tous !!!!
Je fais comme les copains.......Je garde sous la main !!!!!
frédéric37- Nombre de messages : 685
Age : 69
Localisation : Amboise (Indre et Loire)
Date d'inscription : 19/09/2011
Re: Construction d’une coque en bois
Bravo Albertus
Parfait? Est ce suffisant pour qualifier ce travail??
En tous les cas merci....
Parfait? Est ce suffisant pour qualifier ce travail??
En tous les cas merci....
stf67- Nombre de messages : 700
Age : 49
Localisation : strasbourg
Date d'inscription : 02/08/2011
Re: Construction d’une coque en bois
Albertus, un "énhaurme" merci pour ces explications très claires
didier- Nombre de messages : 13
Age : 57
Localisation : Watermael-Boitsfort (Bruxelles - Belgique)
Date d'inscription : 25/03/2012
Re: Construction d’une coque en bois
bonsoir,
je suis nouveau venu et débutant, je trouve ce loisir passionnant. J'ai débuter avec un kit "la carmen" je regrette de n'avoir connu ce site qu'aujourd'hui, cela m'aurai évité bien des erreur mais il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Encor bravo aux organisateur je viens depuis tous les jours pour m'enrichir dans cet art de la construction.
Bien cordialement
merci de passer par la case présentation avant de poster sujet ou réponse
je suis nouveau venu et débutant, je trouve ce loisir passionnant. J'ai débuter avec un kit "la carmen" je regrette de n'avoir connu ce site qu'aujourd'hui, cela m'aurai évité bien des erreur mais il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Encor bravo aux organisateur je viens depuis tous les jours pour m'enrichir dans cet art de la construction.
Bien cordialement
merci de passer par la case présentation avant de poster sujet ou réponse
VIVANT- Nombre de messages : 1
Age : 68
Localisation : JURA
Date d'inscription : 09/04/2013
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